MULHOUSE – CÔME :
JEAN-PHI
Aujourd’hui étape de liaison comme l’on dit sur le Paris-Dakar : Mulhouse – Como … Pas de grande difficulté, pas d’itinéraire compliqué, bref du billard… Mais c’était sans compter sur la rupture d’une canalisation de gros débit alimentant la région en Gaz !!!
Départ ce matin vers 10h après le petit déjeuner. Les courses pour ce midi sont faites, le plein de carburant fait. En route pour Como.
Nous faisons un crochet par l’Allemagne pour nous acquitter de la vignette autoroutière suisse (40€50) valable une année calendaire. Puis c’est le vrai départ : Italie nous voici !
Vers 12H30 nous nous arrêtons pour casser la croûte sur une aire d’autoroute où nous faisons (encore) l’attraction !
Nous traversons le Tunnel du St Gothard sans encombre, nous redescendons vers l’Italie et les problèmes commencent !
L’autoroute est complètement bloquée, quelques voitures arrivent encore à se faufiler ; nous profitons de cet échappatoire pour tenter d’emprunter la Nationale. Mais hélas cela n’avance guère mieux !
Nous apprenons qu’une très grosse canalisation de gaz est rompue un peu plus loin dans la vallée.
Vu l’importance de la fuite les autorités suisses ont décidé tout bonnement de couper la totalité de la circulation sur l’Autoroute et la Nationale reliant l’Italie à la Suisse, ainsi que l’ensemble du trafic local. Rien que ça ! Et les ennuis commencent : Un bouchon gigantesque engendrant une pagaille sans nom car chaque automobiliste cherche à sortir de la nasse et le réseau routier annexe n’est pas prévu pour subir un tel accroissement de circulation.
De plus le soleil brille, il règne une température de 24/25 degrés et les voitures chauffent, chauffent, chauffent au point que certaines font briller leur témoin d’alerte ! et tout cela bien sûr au milieu des cols et autres vallées helvétiques.
La mienne cale régulièrement et comme si cela ne suffisait pas, mon relais de démarreur fait des siennes refusant ponctuellement tout service ! Celle de Jean-Luc et Corinne allume sont tableau de bord de mille feux, celle de Bernard et Isabelle surchauffe et refuse tout service. Le ventilateur de refroidissement de la voiture de Gonzague déclare forfait, etc, etc…
Bref, c’est un après midi à oublier. Nous arrivons chez notre hôte avec plus de 2 heures de retard.
Mais chez notre hôte, grand collectionneur de Citroën Hydrauliques, c’est une autre histoire. Nous sommes reçu comme des rois. Notre hôte et son épouse, ainsi que ses amis, nous avaient promis de nous recevoir mais là cela dépasse nos espérances !!!
Madame et Messieurs : vous nous avez reçus comme des amis de toujours, cela nous a profondément touché. Soyez en certains.
Nous espérons pouvoir vous rendre la pareille lors de votre venue chez nous mais cela ne sera pas facile de faire mieux tant vous avez mis la barre haute. Encore mille fois merci ! Nous quittons nos hôtes avec regrets mais il nous faut regagner le restaurant où nous arrivons vers 21h45.
Repas sympa dans une bonne ambiance, puis en route pour l’hôtel distant de 500 mètres environ.
Nous nous couchons vers minuit la tête pleine de paysages superbes, de bouchons mémorables, d’un hôte et de ses amis exceptionnels, de pique-niques gargantuesques, etc, etc…
Elle est pas belle la vie ?
JEAN-LUC :
Déjà notre troisième jour qui commence : quelques courses dans l’hyper du coin dont la taille de mon double de clé de contact gracieusement offert par la petite dame qui tenait la boutique.
La route est longue et pentue jusqu’au tunnel du St Gotthard et la fin du convoi fait un peu le yo-yo, ce qui ne ménage ni la consommation ni la température moteur. Je suis rentré dans le tunnel avec le voyant de température allumé et 17Km de stress ne sachant pas si j’allais défoncer mon joint de culasse tout neuf. Finalement 500m après la sortie il s’éteignait. Ouf !!!
Quelques kilomètres plus loin, c’est à priori une conduite de gaz percée qui nécessite la fermeture de l’autoroute. Déviation sur la Nationale et bien sûr, gros bouchon dans lequel plusieurs DS attrapent des vapeurs de belle mère. Donc séance de capots ouverts pour tout le monde pendant trente minutes.
En fin d’après midi nous arrivons enfin chez Franco. Ce commentaire est difficile car tout me semble trop beau. Je me pince à plusieurs reprises mais je ne me réveille pas. C’est donc réel : Franco, ancien pilote de rallye, nous ouvre ses portes toutes grandes dévoilant sa collection de Citroën, on se connait depuis cinq minutes et on parle comme de vieux potes, sa femme et ses amis l’accompagnent et avec eux aussi c’est que du plaisir de partager cette passion de l’automobile. Bulles et boissons diverses sont accompagnées de la spécialité de Pâques, la « Colomba ».
Rarement on à la chance de rencontrer des gens aussi sympathiques et d’être reçus comme des rois. Ce moment passé chez vous restera un temps fort de notre périple. Merci a vous tous.
Nous sommes même guidés jusqu’à l’autoroute qui nous amène à Côme.
Une Pizzeria de bonne qualité (hé oui nous sommes à présent en Italie) nous permet de nous poser, des étoiles encore plein les yeux, et de nous ravitailler.
La journée a été rude et nous sommes tous contents de retrouver l’hôtel.
P.S. Et dire que Franco, à l’époque où il gagnait des courses, ne pouvait même pas regarder une DS … maintenant il en a plein le garage. Ne serait-ce pas une preuve de plus que l’homme bonifie avec le temps ?