Les plus anciens se souviendront qu’il y a maintenant quelques années, un frêle esquif vit le jour au sein de l’atelier du club… Et ne faillit jamais voir le soleil, ayant eu quelques soucis pour en sortir une fois achevé ! Bref, on ne sait quel nom il eût et, après tout, peu importe vu qu’il ne vît jamais la mer ! Non, ce fut un navire doté de roues… Non pas à aubes mais à pneus Michelin, quelle drôle d’idée !!! Mais nos matelots du dimanche en étaient fiers, ça c’est sûr ! Ils l’ont même fait naviguer dans les rues d’Halluin… Quoi ? Impossible vous dîtes ? On voit bien que vous ne les connaissez pas : ils ont même fait pire en barrant un sous marin jaune sur les mêmes pavés !
Tout ça serait resté un souvenir idyllique s’ils n’avaient pas eu connaissance, un matin, d’un groupe d’irréductibles qui voulaient battre leur record en construisant le vaisseau du fameux Corsaire Jean BART à l’échelle 1 et navigable sur mer réelle de surcroît. Ils fallait donc qu’ils en aient le coeur net !
C’est ainsi que dimanche 6 mars 2016, nous avons mis le cap sur le nord, par les chemins de traverse, direction Gravelines. On a rejoint les bords de la mer du ch’nord… Et bin oui, je dois l’avouer, il existe bien un groupe d’irréductibles qui s’affairent depuis quelques années déjà à réaliser un authentique vaisseau de la période Louis XIV, dans les règles de l’art : un sacré chantier en perspective !!!
Le départ s’est fait du port d’Halluin… (Oooh, ça va : ayez un peu d’imagination, que diable !) à 9h15 tapante et en oubliant un moussaillon ; bin oui, sinon ce serait pas drôle et j’aurai plus rien à raconter, moi ! Il s’agissait de notre ami Bernard DA et sa femme qui nous ont rattrapé à Deulémont où on avait fait une halte spécialement pour eux. La route, ensuite, s’est passée sans encombres, navigant entre France et Belgique pour éviter les voies maritimes rapides ; on n’est jamais pressé à l’ARH.
Une fois sur place, le chef des irréductibles, bien que n’ayant pas de bouclier pour se déplacer, nous a accueilli très chaleureusement et nous a fait visiter le site sans oublier de nous dévoiler tous les détails de cette entreprise, de façon tout à fait claire et instructive… Nous y avons appris notamment comment étaient « coulés » les canons et dans quel matériau, et l’origine de l’expression « branle bas de combat » entre autres. Quoi ? Que je vous explique là tout ceci ? Ah ça non : allez vous aussi sur place si cela vous intéresse !
On a d’abord découvert la salle des maquettes qui regroupait des répliques de l’ossature du navire, le modèle réduit d’une fonderie de canons et la reproduction exacte d’un de ces fameux canons. On y a aussi découvert la figure de proue, sculptée dans le bois et représentant un dauphin bleu…
Puis on s’est rendu de l’autre côté du chantier, à la scierie où nous avons découvert très fraîchement quoiqu’au soleil, les méthodes de coupe utilisées sur ce projet… Sans rentrer dans les détails, on n’y fait pas des allumettes, si vous voyez c’que j’veux dire !
Puis on s’est intéressé enfin au navire lui-même. De quelques « gros » bouts de bois assemblés sans grand intérêt visuel, notre guide a su nous faire voyager dans ce navire, nous déplaçant entre les veaux, vaches cochons et caressant les pièces d’artillerie, allant même jusqu’à s’accrocher aux cordages en scrutant l’horizon pour défier le mal de mer ! On apercevait même la ligne de flottaison… Heureusement, la mer était calme…
Nous avons ensuite dîné dans la taverne de Jean BART (Mais il n’était hélas pas là !) : soupe de potiron et pâté en entrée, poulet à la bière et frites ou potchevleche et frites en plat, et assiette gourmande ou crêpes en dessert, le tout arrosé de jus de houblon ou de raisin fermenté… un régal !
Didier a reçu ensuite des mains du chef du chantier, pour le compte de notre club, une enclume de bois dans laquelle était planté à la verticale un clou forgé par le forgeron du chantier. Notre Picsou National a immortalisé notre passage en clouant au flanc de l’escalier du bâtiment notre plaque Rallye ARH, avec l’accord des irréductibles. Nous n’avons pas chanté de ballades de marins en se tenant les coudes mais l’ambiance était joyeuse.
En sortant de la Taverne, nous avons repris nos vieilles guimbardes pour les aligner fièrement devant les côtes apparentes du Jean BART et prendre une photo de groupe. Puis nous avons remercié nos hôtes pour cet accueil chaleureux et réussi, puis sommes partis direction la plage, enfin pour certains seulement, les autres préférant prendre de suite la route du retour de suite.
Arrivés en bord de mer, la jetée se dressait inexorablement devant nous : pas d’autre choix, donc, que de l’arpenter… Jusqu’au bout ! On a pu ainsi contempler l’estuaire, sur notre gauche, à marée basse pour nous dévoiler ses flancs pavés et drapés d’un manteau d’algues vertes. J’ai personnellement improvisé une courte séance de beach-walk (une pitteuse mais rigolote variante du moonwalk légendaire de Michaël JACKSON)… sur le sable humide de la plage longeant la jetée, et nous avons fait une photo de groupe tout au bout, fiers d’avoir réussi à atteindre cette extrémité. Notre ami Bernard DEB, qui avait pris un peu de retard pour faire quelques photos du paysage, nous a gratifié d’une foulée d’anthologie toute en grâce et finesse.
Nous avons fini cette journée devant un chocolat chaud, une bière ou un café offerts par le club dans un bistro sur place et sommes rentrés au soleil couchant par des chemins plus rapides, à travers quelques nuages enneigeurs, les yeux pétillants et la tête pleine de rêves…
Jean-Christophe G
Merci à toutes et tous.
Superbe reportage. Bravo à vous amis de l’ARH.
Michel
Merci cher Michel…
Très agréable compte rendu de sortie avec de belles photos. Bravo à vous.
2cv club du Pays de Pévèle
Effectivement, ce devait être une belle journée, il faudra qu’on l’organise pour ceux qui n’étaient pas dispo,
ça donne envie
Bravo, beau partage de la sortie « dégommage »
Jean-Michel
Merci aux organisateurs de cette belle journée . On a bien pris l’air et la voiture aussi après un hiver au garage ! Merci aussi au reporter pour l’article et les photos .
Amitiés à tous
Isabelle