Que de salive aura fait consommer cette sortie dégommage « jumelée » ! Elle fut proposée par notre Président avec ouverture au club IDéale DS Hauts de France, mais cette initiative aura déclenché un débat houleux allant d’une extrême à l’autre.
On a d’abord entendu des voix dissonantes soit criant au crime de l’es-majesté : une sortie dégommage devant rester impérativement interne au club ARH, soit demandant que si l’on ouvrait ladite sortie à IDéale DS, il fallait également l’ouvrir à nos autres clubs partenaires ! D’autres même ont critiqué la distance à parcourir pour cette sortie et le choix de sa date, le jour du Rétro Mécanic de Roncq.
J’avoue que, bien que mon cœur penchait plutôt pour une sortie exclusivement ARH, toutes ces propositions contradictoires étaient légitimes ; aucune n’était farfelue. Mais cela a tout de même déchaîné les passions (et Dieu sait qu’on est tous passionnés à l’ARH !) et a pris une ampleur démesurée. C’est pour cela d’ailleurs qu’après avoir donné mon opinion, voyant certains frôler l’irrespect vis à vis de notre Président, j’ai préféré me taire et attendre la fin de l’orage. Nous sommes là pour nous amuser et passer de bons moments et pas pour nous invectiver… Je suis partisan que chacun exprime ses opinions, mais sans agressivité, s’il vous plaît.
La solution aurait été peut-être de soumettre l’idée à chacun plus en amont, sous forme de vote, ou bien de proposer dès le départ les deux événements (sortie Albert et Rétro Mécanic de Roncq) comme sorties officielles et chacun aurait choisi calmement selon ses convictions (après coup, la meilleure solution à mes yeux…). Le CA aura sans doute été maladroit sur ce coup-là, et je m’en excuse en son nom : il sera plus vigilent à l’avenir, promis !
C’est donc dans cette ambiance électrique, après que chacun ait fait son choix, qu’une cinquantaine d’entre nous, 29 ARH et 21 IDDS, avons pris la route vers Albert, petite bourgade de la Somme, abritant le musée de l’épopée et de l’aéronautique.
Tout d’abord, le choix du parcours, sous forme de Road-Book, s’avéra particulièrement agréable et pittoresque. Certains ont fait quelques écarts mais rien d’irrémédiable, et puis c’est ce qui fait le charme des road books ! On remercie donc l’auteure Isabelle DEBRUYNE.
Nous partîmes surtout entre membres de l’ARH, depuis Halluin, et rejoignîmes les autres, surtout des membres IDDS en chemin, à l’occasion de deux escales, l’une au P7 de Villeneuve d’Ascq, l’autre à Hénin-Beaumont.
Arrivés à Albert, trouver le musée fut un jeu d’enfant (toujours grâce au Road-Book d’Isabelle), d’autant que certains avions, et pas les plus petits, broutaient paisiblement sur la pelouse autour des bâtiments du musée. Pelouse d’ailleurs où nous nous installâmes dès qu’on est sortis des autos, déployant tables de camping et chaises en tous genres, pour une auberge espagnole digne des grands banquets d’Astérix (simplement, personne n’a voulu faire Assurancetourix, le barde!). Au menu, beaucoup de saucisson, différents pâtés, des tomates jaunes à la mayo (faut pas contrarier notre Président du vice !). Pour ceux qui n’auraient pas suivi l’affaire : il a passé tout le repas à nous proposer ses tomates qui n’étaient, en fait, autre que des pommes de terre mayo avec des œufs durs !!! Mais comme elles étaient délicieuses, on lui pardonne tout… On a eu droit aussi à des sandwiches, des chips, et autres douceurs maison ; puis du fromage et plusieurs gâteaux tous plus bons les uns que les autres : un réel festin, en somme (sans jeu de mots !) et sous un soleil radieux !
Sans doute attirés par l’odeur alléchée, alors que nous finissions le fromage, arriva un second groupe : les « Tractions Universelles », venus comme nous du Nord pour visiter le musée…
Pour la visite guidée, chaque groupe avait son guide. Le nôtre nous fit commencer par la Caravelle, posée sur la pelouse, fleuron de la compagnie Air France dans les années 70 (pour la petite histoire : premier avion que j’ai pris à l’époque pour aller chez mes grands parents, chaque été, en UM enfant non accompagné, avec AIR INTER, filiale nationale d’Air France !). Notre guide nous a invité à y pénétrer pour la visiter (cabine de pilotage comprise) et nous a fait installer sur les sièges un moment, on ne sait toujours pas pourquoi, mais nous sommes ressortis avec joie, vue la chaleur qui y régnait. Et oui : le soleil toujours présent tapait énergiquement, tel un joueur de batterie, sur la carlingue et la clim était en RTT.
Puis nous avons fait le tour des autres appareils posés à l’extérieur : un Mirage 3 prêt à décoller, un hélicoptère Dauphin se prenant pour un légo et un simulateur de vol Air France notamment, avant d’entrer nous mettre à l’ombre dans le premier hangar. Là, un parcours de moquette verte serpentait entre Super Sabre, Mirage 3, Super étendard, hélico Sikorsky, DC 10 et bien d’autres, nous faisant découvrir les uns après les autres, un peu à la manière d’Ikéa, des engins plus impressionnants les uns que les autres et pas seulement des volants : on y a découvert également des autos plus ou moins anciennes et autres deux roues. Certains même, parce qu’ils ont su garder leur âme d’enfants, auront reconnus les vaisseaux de leurs manèges d’antan, dans lesquels il ne valait mieux pas essayer de monter afin d’éviter d’être vexés ! Et oui : on n’avait pas la même taille à l’époque et eux n’ont pas franchement grandi !
Notre guide ne fut pas avare d’explications et d’anecdotes, nous révélant même certains aspects de l’histoire même de ce musée… Nous finîmes la visite par un bâtiment abritant plus de 300 maquettes d’avions de toutes sortes et une multitude d’objets d’époque, tels que vieux appareils photos et caméras, anciens casques militaires, machines à écrire ou à coudre (selon vos goûts!) et autres selles de vélocipèdes d’un autre âge.
Bref, ce fut une excellente découverte que ce musée privé perdu au cœur de la Somme, que je recommande vraiment à tout le monde. Je crois pouvoir affirmer qu’au sein de notre groupe bi-clubiste cette sortie a fait l’unanimité, et l’entente (mais je n’en doutais pas !) entre gens de l’ARH et d’IDDS fut absolument parfaite. Moi qui n’étais pas vraiment d’accord pour un dégommage commun, je reconnais que c’était finalement une très bonne idée. Parait qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, et puis moi, ça m’arrange !!!
Eh bien, je vais peut-être en faire râler certains mais tant pis, je me lance car vraiment je ne peux pas faire autrement : Alors, elle est pas belle, la vie… …Avec l’ARH/IDDS, bien sûr !
Jean-Christophe GARCIA